Dans mon travail, et même de la part de mes amis et ma famille, je reçois beaucoup de questions sur le captage et le stockage du carbone (CCS), en particulier sur la partie « stockage ».

La plupart des gens comprennent pourquoi nous voulons capter les émissions de dioxyde de carbone (CO2) avant qu’elles n’atteignent l’atmosphère, où elles peuvent contribuer au changement climatique. Toutefois, ils ne comprennent pas souvent comment et où le CO2 est stocké.

J’aimerais répondre aux questions que j’entends le plus souvent et balayer certaines idées reçues.

Qu’advient-il du CO2 capté ? Une fois le CO2 capté à partir d’une centrale électrique ou d’une source industrielle, il est comprimé, transporté (généralement par pipeline) et injecté dans un stockage souterrain profond.

Où le CO2 est-il stocké ? L’une des solutions réside dans la source du pétrole et du gaz naturel : les trous microscopiques dans les formations rocheuses à des centaines de mètres sous le sol. L’espace occupé par le pétrole et le gaz peut être rempli de CO2. En réalité, la capacité de stockage potentielle la plus importante est celle des formations salines : des roches poreuses souterraines profondes qui contiennent de l’eau non potable. Elles sont présentes partout dans le monde et si elles se trouvent à proximité d’une source d’émissions, elles peuvent réduire le coût de transport du CO2 capté.

La capacité est-elle suffisante ? Plus que suffisante. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et d’autres experts, la capacité de stockage dans le monde permettrait de contenir plus de 55 000 gigatonnes. Pour vous aider à visualiser l’ampleur de ce chiffre, sachez qu’une gigatonne est une unité de masse équivalant à environ 200 millions d’éléphants. Nous parlons donc d’un stockage équivalent à 11 000 milliards d’éléphants.

Ce type de stockage est-il sûr ? Oui, et nous y recourons depuis des décennies. Les sites de stockage sont soigneusement sélectionnés et ce après une analyse rigoureuse, afin de s’assurer qu’ils sont géologiquement adaptés. Une fois injecté, le CO2 est obturé par un joint de roche imperméable pour éviter toute fuite potentielle. Situés à des centaines de mètres sous terre, bien en dessous de l’approvisionnement en eau potable, les sites de stockage sont constamment surveillés pour détecter tout changement potentiel.

À quoi d’autre le CO2 peut-il servir ? Une fois le CO2 capté, il est possible de l’utiliser au lieu de le stocker. Voilà pourquoi vous entendez parler de « captage, utilisation et stockage du carbone » (CCUS). Aujourd’hui, il en existe une utilisation courante : la récupération d’huile améliorée. Des options plus innovantes sont en cours de développement, telles que l’utilisation du CO2 pour fabriquer des e-carburants ou sa transformation en minéral pour une utilisation dans les matériaux de construction ou les processus industriels. Mais pour l’instant, ces options restent à très petite échelle et très coûteuses.

ExxonMobil est un leader mondial en matière de captage et stockage du carbone (CCS) : forts de plus de 30 ans d’expérience, nous avons capté plus de CO2 artificiel que toute autre entreprise.

Et nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin. Nous avons annoncé plusieurs projets, notamment dans notre complexe de Baytown, au Texas. Au pôle Axe Seine de Normandie, en France, et dans le cadre de l’organisation The Solent Cluster au Royaume-Uni, nous avons signé des accords pour explorer les projets CCS. Nous détenons une part de capital d’environ un cinquième de la capacité de captage de CO2 mondiale, soit environ 9 millions de tonnes métriques par an. Cela équivaut à environ 2 millions de véhicules de tourisme à essence par an.

Toutefois, nous devrons amplifier nos opérations de CCS si nous voulons atteindre les objectifs climatiques mondiaux. Le CCS est l’une des rares options permettant de réduire considérablement les émissions des secteurs les plus émetteurs : la production d’énergie, le transport commercial et les industries lourdes telles que l’acier et le ciment. Comme l’explique l’AIE, le CCS « devra être un pilier essentiel pour réussir la transition vers les énergies propres ».

Vous avez d’autres questions ? Consultez ce rapport de l’AIE, qui contient plus d’informations sur la capacité et la sécurité du CCS.

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